Marché du travail
Quoi de mieux pour commencer l’année du bon pied que quelques bonnes nouvelles concernant les jeunes du Québec?
En effet, si pour plusieurs acteurs économiques la rareté de la main-d’œuvre se révèle un casse-tête, pour les jeunes qui entrent sur le marché du travail cette situation est une aubaine! Elle leur permet d’accéder facilement à des emplois et la qualité de ces derniers tend à s’améliorer.
Passons en revue quelques faits et nouvelles qui retiennent l’attention du Comité consultatif Jeunes, un organisme de concertation spécialisé dans l’employabilité des jeunes de 18 à 35 ans et interlocuteur privilégié du gouvernement à ce sujet.
1. De très bons chiffres sur l’emploi des jeunes
Les jeunes du Québec prennent leur place sur le marché du travail. Ainsi, il y a environ 1 023 600 jeunes de 15 à 29 ans qui occupent un emploi au Québec. Évidemment, plus on est âgés, plus on a de chance d’être au travail car les études sont obligatoires jusqu’à 16 ans. Mais travailler jeune devient de plus en plus normal. En 10 ans, la proportion de jeunes en emploi de 15 à 29 ans a grimpé de 13 %. C’est deux fois plus que pour l’ensemble des travailleurs de 15 ans et plus.
S’il faut rester attentif à ses résultats scolaires et rester raisonnable, travailler plus jeune permet de développer des compétences très utiles pour la vie adulte. Rappelons au passage que si les jobines sont souvent une étape obligée, il faut penser plus loin et essayer de viser son domaine d’emploi de rêve par la formation et en faisant des stages!
2. Des salaires qui montent !
Avec la pénurie de main-d’œuvre qui fait les manchettes, on réalise que les jeunes sont une main-d’œuvre indispensable pour plusieurs secteurs de notre économie : le tourisme, la vente au détail, l’alimentation, etc. Notre société est vieillissante et les jeunes deviennent une denrée rare et précieuse.
De plus en plus d’employeurs essayent de les attirer avec des salaires plus élevés. Car oui, les salaires montent au Québec ! Le Québec arrive premier au Canada pour la croissance de la rémunération sur trois ans ( + 8,3 %). Concrètement, cela signifie que près d’un jeune (15-24 ans) sur 5 (17 %) fait plus de 20 $ de l’heure. C’était seulement le cas d’un sur 10 (11 %) en 2008.
3. De nouveaux avantages
Mais il n’y a pas que l’argent dans la vie et pouvoir profiter de son temps libre reste une valeur très importante et souvent associée aux jeunes. Au début, on parlait surtout de conciliation travail-famille en pensant aux parents de jeunes enfants, mais aujourd’hui on réalise que cette flexibilité est bonne pour tout le monde! Les jeunes parents, les étudiant.e.s, mais même les boomers veulent pouvoir avoir des horaires plus flexibles ou faire du télétravail.
Le gouvernement et les acteurs économiques sont de plus en plus sensibles aux besoins de conciliation entre le travail et la vie personnelle. Plusieurs initiatives dans ce sens ont vu le jour et c’est devenu un moyen de se démarquer pour les employeurs. Parions que ce genre d’avantages aura plus de succès que d’installer une table de pool dans le bureau.
Finalement, il y a de plus en plus d’emplois cool qu’on ne connaissait pas qui apparaissent!
4. De nouveaux emplois à venir
C’est sûr qu’on ne sait pas de quoi sera fait l’avenir. Serez-vous un jour pilote de drones, archiviste de vie numérique ou fermier urbain? Dans les faits, personne n’a de boule de cristal. De toute façon, la moitié des gens qui occupent un poste aujourd’hui n’avait aucune idée de l’existence de celui-ci quand ils étaient jeunes. Il faut se fixer des objectifs, avoir des rêves, parler à un orienteur et bien s’informer sur le marché du travail.
En attendant, 2020 réserve de belles opportunités de carrières, autant pour celles et ceux qui cherchent des métiers manuels, en vente ou dans le domaine des technologie. Selon le cabinet de conseil en ressources humaines Randstad, les 5 métiers les plus en demandes cette année sont : vendeur, camionneur, réceptionniste, soudeur et développeur polyvalent. Ce ne sont évidemment pas les seuls, le Québec est en pénurie de main-d’œuvre je vous rappelle.
5. Un nouveau programme jeunesse JEME
Finalement, le 4 février 2020, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale a lancé un appel de projets auprès des organisations qui souhaitent aider les jeunes à surmonter leurs difficultés à accéder au marché du travail. Ce nouveau programme s’appelle Jeunes en mouvement vers l’emploi (JEME) et vise les jeunes de 15 à 30 ans qui ont besoin d’aide pour surmonter leurs difficultés à intégrer le marché du travail, notamment en raison d’un déficit de compétences, d’un manque de connaissances des ressources disponibles ou d’une absence d’objectif professionnel.
Si tu penses avoir besoin d’aide pour t’informer ou mettre ton CV à la dernière mode, tu peux aller voir un conseiller ou une conseillère en emploi dans un organisme proche de chez toi.
À propos du Comité consultatif Jeunes
Le Comité consultatif Jeunes a la responsabilité de définir les problématiques vécues par les jeunes dans leurs démarches d’intégration, de réintégration et de maintien en emploi. À cet effet, il participe et collabore à l’établissement des priorités d’actions ainsi qu’au suivi et à l’évaluation des modes d’intervention utilisés par Emploi-Québec. Les avis et les recommandations du Comité consultatif Jeunes sont publics et accessibles. Ils sont le fruit de la réflexion et de la concertation des nombreux regroupements qui le composent.