Témoignage
Peux-tu nous parler un peu de ton parcours jusqu’à maintenant?
Pendant mes études à l’Université Laval, j’ai travaillé dans un hôtel à différents postes et fait un stage d’été en communications et événements pour un blogue. En finissant mon baccalauréat en administration des affaires, j’ai accepté un emploi en Alberta comme coordinatrice d’événements. Mais n’étant pas à l’aise avec l’isolement (et les ours trop curieux!), j’ai déménagé à Toronto pour travailler pour une chaîne de télévision francophone. On ne se le cachera pas, je n’ai pas aimé du tout Toronto. La métropole et moi, ça ne collait juste pas!
Finalement, j’ai pris la décision de déménager à Montréal. Eh oui, une fille de Québec à Montréal! Psst… j’avais toujours dit que je n’habiterais jamais à Montréal. Comme quoi, la vie a toujours un sens de l’humour. Je suis tombée amoureuse de la ville, de ses événements culturels, de sa vie de quartier, de ses restaurants, de tout en fait!
À mon arrivée, j’ai entamé un certificat en gestion de projets à HEC Montréal. Encore une fois, je cherchais mon X professionnel… Après des mois de recherches, j’ai (finalement!) trouvé un poste qui correspondait à mes valeurs et mes compétences : chargée de projets dans un OBNL. Depuis, j’ai eu la chance d’évoluer dans cette organisation, occupant différents postes au cours des cinq dernières années.
Quel a été le plus grand défi que tu as rencontré pour entrer sur le marché du travail ou faire avancer ta carrière?
J’ai eu beaucoup de difficultés à trouver un travail après avoir terminé mon baccalauréat. C’est ce qui m’a amenée à accepter un poste dans une autre province. Les entreprises étaient très frileuses à donner une première expérience professionnelle à quelqu’un qui sortait de l’université. Heureusement, je pense que le contexte a changé. Aujourd’hui, les organisations semblent plus ouvertes à miser sur le potentiel des jeunes diplômé·es.
As-tu une anecdote amusante ou un moment marquant à raconter sur ta recherche d’emploi ou que tu as vécu dans ton travail?
Lorsque j’ai déménagé à Montréal, j’étais complètement perdu et j’avais besoin d’aide dans ma recherche d’emploi. J’ai utilisé les services en employabilité du Centre des femmes de Montréal, et ça a bien cliqué avec ma conseillère en emploi. Elle m’a écoutée, m’a conseillée et j’ai finalement trouvé mon emploi actuel grâce à elle. (Émilie, si tu lis ces lignes, merci!)
Y a-t-il une réussite ou un projet dont tu es particulièrement fier/fière?
Absolument! Lors des périodes de confinement dues à la COVID-19, j’ai dû me retrousser les manches et adapter le format de notre événement annuel de A à Z. Imagine un peu : passer du présentiel au virtuel tout en essayant de garder les participant·es engagé·es et motivé·es devant leur écran. Tout un casse-tête!
Avec beaucoup de créativité, de recherches et de travail d’équipe, l’événement a été une véritable réussite. Nous avons même attiré un public encore plus large grâce à la flexibilité du virtuel. Comme quoi, les crises peuvent parfois mener à des succès inattendus. Cette expérience m’a appris l’importance de l’adaptabilité et de la résilience, mais surtout que l’on peut survivre à bien des choses!
Si tu pouvais donner un conseil à d’autres jeunes qui cherchent leur voie ou leur premier emploi, que leur dirais-tu?
Je pense que nous avons plusieurs X à différents moments dans notre vie. J’ai adoré travailler dans l’industrie hôtelière. J’avais l’impression d’avoir un impact réel sur l’expérience des gens, et aimant beaucoup voyager moi-même, je trouvais ça très cool. Avec les années, j’ai finalement découvert d’autres intérêts : la gestion de projets, le développement durable, l’événementiel. Et, étant encore loin de la retraite (j’ai seulement 32 ans après tout!), je suis sûre que je vais en trouver d’autres.
Il faut être ouvert·e à toutes les possibilités et être à l’aise avec l’incertitude. Lorsque l’on cherche un travail, l’on cherche un emploi qui nous correspond au moment présent. Il ne faut pas se mettre trop de pression pour trouver l’emploi idéal dans lequel tu vas travailler pour le reste de tes jours. Je trouve que ça facilite les recherches. Et qui sait? Ton premier X pourrait te surprendre…