Marché du travail, Recherche d'emploi
Ça y est, les vacances sont terminées, les enfants sont à l’école ou à la garderie. Vous aviez mis vos démarches de recherche d’emploi ou de transition de carrière sur pause pendant la COVID au printemps dernier et pendant l’été à cause des vacances. C’est maintenant le temps de vous remettre en marche!
Mais de quoi aura l’air cet automne pandémique? Comment organiser sa recherche d’emploi dans ce contexte?
Quelle question difficile! Pour y répondre avec certitude, j’aurais besoin d’une boule de cristal que je ne possède pas et à laquelle je ne ferais, de toute façon, pas confiance du tout. Donc, pour vous répondre, je vais me baser sur mes connaissances professionnelles, mon expérience et mon feeling!
Si on a une 2e vague
La grande majorité des scientifiques craignent l’arrivée d’une 2e vague de COVID-19 cet automne. Pour limiter son impact, un grand confinement généralisé, tel qu’on l’a connu au printemps, serait très étonnant. À la place, de plus petits confinements localisés pourraient être exigés. On parlerait alors de confinement géographique (ex. : tel quartier, telle ville ou telle région doit se confiner) ou par secteur d’activité (ex. : tous les bars et restaurants du Québec doivent fermer).
Confinement géographique?
La santé publique et le gouvernement du Québec viennent de mettre en place un système d’alertes régionales pour déterminer le niveau de risque de contamination à la COVID associé à chaque région du Québec. Ainsi, si une région devient rouge (risque maximal), il y a de plus fortes chances qu’un confinement localisé soit exigé. Cependant, le ministre de la Santé a clairement mentionné qu’il n’avait pas l’intention de confiner une région en entier.
Confinement par secteur d’activité?
Si vous êtes en recherche d’emploi dans un secteur plus à risque de voir une éclosion survenir, vous êtes plus susceptible de voir vos employeurs potentiels en difficulté et donc, mettre un frein à l’embauche. Cela ne signifie pas que toute recherche est perdue d’avance et donc inutile, mais vous devez être conscient de cette réalité.
Mon conseil : poursuivez vos démarches, mais réfléchissez à la possibilité de vous chercher un emploi dans un secteur moins risqué. Par exemple, si vous êtes cuisinier, avez-vous pensé offrir vos services dans le prêt-à-manger dans une épicerie? Ces dernières ne fermeront pas en cas de 2e vague! Bref, gardez l’esprit ouvert!
Évidemment, certains domaines professionnels permettent plus facilement le télétravail et seront donc moins touchés par un éventuel reconfinement. En effet, les travailleurs de ces secteurs peuvent continuer à travailler de la maison, pourvu qu’ils disposent du matériel nécessaire (ordinateur, connexion Internet haute vitesse, espace pour travailler convenablement, etc.) Si l’emploi que vous visez permet ce type d’accommodement, une 2e vague de COVID-19 vous toucherait beaucoup moins professionnellement parlant, donc vous pouvez foncer dans vos démarches!
Personnellement, je crois que le scénario le plus probable serait un mélange de confinement géographique et par secteur d’activité. Par exemple, dans une région identifiée comme étant rouge, la santé publique pourrait demander la fermeture des bars ou encore une réduction des heures d’ouverture des commerces. Ainsi, selon moi, le reconfinement sera exigé à la pièce selon l’évolution de la situation de chaque région.
S’il n’y a pas de 2e vague
Bien que malheureusement peu probable, ce scénario signifierait que la situation actuelle se poursuivrait jusqu’à l’arrivée du vaccin tant attendu. L’Institut de la statistique du Québec a publié les chiffres pour l’emploi et on sent que le marché du travail a repris de la vigueur si on compare au printemps dernier, bien qu’il y ait un peu moins d’offres affichées qu’habituellement à ce temps-ci de l’année. Les employeurs sont, comme tout le monde, dans l’inconnu et font donc preuve de prudence pour ce qui est de l’embauche de nouveaux employés.
Bref, si la situation actuelle se poursuit telle quelle, mon conseil serait de continuer votre recherche d’emploi en démontrant que si un changement survenait, vous seriez apte à vous adapter soit en modifiant les mesures de protection ou en adoptant le télétravail (si possible dans votre domaine).
Je crois que les derniers mois nous ont tous amenés à faire preuve d’une grande capacité d’adaptation à l’imprévu. En tant que conseillère en emploi, j’ai été aux premières loges pour constater que les chercheurs d’emploi ont su faire preuve de compréhension, de patience, mais surtout de persévérance. D’ailleurs, ma collègue Anne-Marie et moi vous avons concocté une petite vidéo de reconnaissance et de motivation pour vous aider à persévérer. En conclusion de cet article, je vous invite à aller la visionner.
Bonne recherche!