Contourner les obstacles à la recherche d’emploi lorsqu’on est un nouvel arrivant

Recherche d'emploi

Bien que l’immigration soit un nouveau départ, un cheminement positif, elle présente certainement des défis pour les nouveaux arrivants désirant poursuivre leur carrière dans un pays qui leur est étranger.

Au travers des années, nous remarquons que certains obstacles sont plus présents que d’autres et rejoignent une plus grande proportion de nouveaux arrivants. Il est important de garder en tête que pour chaque obstacle qui se présente à nous, une solution est possible. La pensée positive est axée sur les solutions et elle permet une intégration professionnelle réussie, lorsqu’elle est considérée sérieusement.

Voici donc les principaux obstacles vécus par les nouveaux arrivants en ce qui concerne la recherche d’emploi :

L’expérience québécoise

Le manque d’expérience ou de formation québécoise est fort probablement l’obstacle qui semble revenir le plus souvent dans la réalité des immigrants. Cette première expérience de travail est toujours la plus difficile à acquérir. Du côté des employeurs, une certaine crainte face à des difficultés d’adaptation dans la culture de travail québécoise peut se créer. De manière générale, une fois que cette première expérience est présente dans le CV, l’employeur est plus enclin à sélectionner une candidature.

Afin de contrer cet obstacle, plusieurs options s’offrent à vous, comme les stages en entreprise, les entreprises d’insertion ou d’entraînement ou encore le bénévolat. Parfois, certains individus constatent qu’il est préférable de commencer sa carrière dans un poste de plus bas niveau, pour ensuite avoir la possibilité d’évoluer au sein de l’entreprise. La formation québécoise est également considérée comme un grand atout pour les employeurs. Une mise à jour ou même une attestation d’études collégiales (AEC) dans un domaine spécifique peut permettre une meilleure accessibilité au marché de l’emploi. Il est à noter que certaines formations AEC peuvent être financées par Emploi-Québec.

La langue/les outils informatiques

Le manque de connaissances linguistiques ou informatiques est également un défi que vivent de nombreux nouveaux arrivants. De plus en plus d’emplois demandent le bilinguisme, même si l’anglais n’est pas la langue officielle du Québec. Il est donc important de se former suffisamment dans les deux langues afin d’avoir une meilleure chance de décrocher un emploi.

Pour ce faire, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) offre des cours de francisation gratuits pour les nouveaux arrivants dans divers établissements. Il est également possible de trouver des cours d’anglais et d’informatique à prix réduit en ligne ou en personne dans différents établissements éducatifs ou organismes d’accueil et d’intégration. En grande majorité, la connaissance de Microsoft Office est un atout considérable à avoir dans son CV.

L’attente

Les délais administratifs (évaluation comparative des études effectuées hors du Québec, ordres professionnels, etc.) peuvent également nuire à l’intégration au marché du travail québécois. Il est recommandé d’envoyer sa demande le plus tôt possible, puisque les délais peuvent aller jusqu’à trois mois d’attente pour l’évaluation comparative du MIFI. Nous vous recommandons également de contacter les ordres professionnels dès l’arrivée afin de connaître les procédures d’intégration à suivre.

Le réseau

L’absence de réseau de contacts peut être un frein à l’intégration et également causer des difficultés psychosociales, notamment reliées à l’isolement. Il est important de créer des liens avec des professionnels ou autres individus, afin de s’intégrer rapidement à la culture québécoise. Le fait de bâtir un réseau sur LinkedIn, par exemple, permet d’avoir accès à des offres d’emploi à l’interne et également de recevoir plus d’informations sur un domaine, ou sur le parcours d’un employé. Plusieurs personnes sont ouvertes à discuter avec les nouveaux arrivants et les guider au travers des procédures à suivre pour avoir accès à une profession. Vous pourriez rejoindre des réseaux de nouveaux arrivants sur les groupes Facebook ou même vous faire des contacts à travers des implications sociales, voire du bénévolat. Il est important de sortir de sa zone de confort et de créer des liens solides.

La connaissance du marché du travail

Enfin, le manque de connaissance du marché du travail et des méthodes québécoises de recherche d’emploi (rédaction du CV et des lettres, techniques d’entrevue, utilisation des réseaux sociaux, marché caché et ouvert, etc.) a sans aucun doute un impact sur la recherche d’emploi. Les techniques sont très différentes d’un pays à un autre et il est important de s’ajuster.

Au Québec, nous avons la chance d’avoir plusieurs organisations d’aide à la recherche d’emploi spécialisées dans l’intégration des nouveaux arrivants. Avec une aide professionnelle, le CV et les lettres de présentation/de remerciements pourront être peaufinées selon les exigences des employeurs québécois. Il en est de même pour les techniques d’entrevue et le savoir-être. Ce sont des éléments qu’il faut absolument travailler afin de bâtir sa confiance en soi et décrocher le poste que nous désirons.

Bref, il est important de détecter sans attendre les difficultés auxquelles nous risquons de faire face afin de créer rapidement un plan d’action axé sur les solutions. Une conseillère ou un conseiller en emploi peut vous aider dans vos démarches afin de contrer ces obstacles qui se présenteront à vous et ainsi faciliter votre intégration professionnelle.