Atypique et passionnant : le parcours d’Amély

Témoignage

Dans le cadre de sa campagne Sortez des sentiers battus, Trouve ton X vous présente le parcours académique hors du commun d’Amély, qui l’a menée de la Corée à un CJE.

Quel emploi occupes-tu aujourd’hui? En quelques mots, décris-nous ton parcours scolaire et professionnel jusqu’à aujourd’hui.

Je travaille actuellement en tant que chargée de communication chez Espace Pivot – CJE Laporte. Mon parcours professionnel est plutôt atypique. Tout a commencé avec l’obtention de mon DEC en sciences humaines, où j’ai développé un intérêt croissant pour l’étude de l’être humain, son environnement et sa culture. Cette passion m’a conduite à poursuivre mes études en effectuant un baccalauréat en études asiatiques à l’Université de Montréal. Grâce à ce programme, j’ai pu approfondir mes connaissances en sciences humaines, en géopolitique de l’Asie et même apprendre la langue coréenne. Une année entière de mes études s’est déroulée à Séoul, en Corée du Sud.

À mon retour, j’ai réalisé que j’avais besoin d’une expérience pratique sur le terrain. J’ai donc pris quelques années sabbatiques où j’ai pu me rapprocher de ma passion pour les arts visuels. Pendant cette période, j’ai acquis des compétences en graphisme de manière autodidacte, notamment en gérant les réseaux sociaux d’un café où j’ai travaillé pendant quatre ans. Finalement, j’ai décidé de poursuivre mes études en graphisme au collégial, où j’ai approfondi mes connaissances pendant un an.

Aujourd’hui, je mets à profit ma curiosité pour l’être humain et ma passion pour le design en créant quotidiennement des visuels, des moyens de communication et des événements pour la communauté qui en a besoin!

Selon toi, qu’est-ce qui fait en sorte que ton parcours est unique?

Je crois que mon parcours peut être considéré comme unique simplement en voyant d’où je viens académiquement!

Il s’agit d’un parcours professionnel d’une jeune adulte qui se remettait beaucoup, beaucoup, beaucoup en question et qui ne savait pas faire la distinction entre « ce que je dois faire » et « ce que je veux faire ».

Quelles sont les plus grosses embûches que tu as réussi (ou pas!) à surmonter? Comment y es-tu parvenue?

Définitivement ma situation financière est l’embûche la plus difficile de mon parcours. Je viens d’un « background » de classe pauvre/moyenne avec famille dysfonctionnelle et donc, les études supérieures du milieu de la recherche sont assez rares dans la famille.

Je suis allée à l’université un peu par défaut en me disant que ça m’ouvrirait des portes, mais aussi parce que j’avais une très grande curiosité du monde académique. À mon retour de l’Asie, c’est évident que mes lunettes roses se sont désaturées en même temps que mon compte en banque.

Encore aujourd’hui, c’est un défi dans mon quotidien, mais je me considère très chanceuse d’avoir un emploi stable où je peux y faire du graphisme et de la communication tout en m’offrant une stabilité financière!

Qu’est-ce qui te motive le plus dans ta situation actuelle?

Ce qui me motive en ce moment est d’avoir une stabilité d’emploi qui me permet d’évoluer professionnellement et personnellement. Je crois avoir un environnement et une équipe en or, où mes meilleures compétences sont mises à profit pour la communauté, mais aussi pour mon propre apprentissage.

As-tu une anecdote amusante à raconter sur ton parcours?

Je n’ai pas vraiment d’anecdote amusante sur mon parcours, mais je pense que mon parcours est un peu amusant quand on prend le temps d’y penser. Juste d’imaginer qu’il y a cinq ans, j’étais en Corée en train d’apprendre à rédiger des courriels en coréen et que je suis maintenant chargée de communication dans un carrefour jeunesse-emploi (CJE), c’est un peu « funky ».

En réfléchissant à ton parcours, que dirais-tu à ta « jeune toi » si tu en avais la possibilité?

Je lui dirais de ne pas écouter les gens qui la font douter, puisqu’elle se connaît mieux que quiconque, qu’il est possible de se valoriser et de rester modeste en même temps et que ça va être difficile, mais qu’il faut y aller « un jour à la fois ».

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