Vie au travail
Sachant que l’environnement de travail a un effet considérable sur la santé physique et psychologique des travailleurs, plusieurs pays, dont le Canada, la Finlande et la Belgique adoptent des lois qui obligent les employeurs à implanter des programmes « de prévention de risques professionnels » et de « prévention de la violence au travail ». Bien qu’il existe ces mesures, il est possible de noter qu’un milieu de travail n’est pas toujours propice au bien-être de ces travailleurs. C’est pourquoi il est d’autant plus important de s’unir et d’agir ensemble pour promouvoir le bien-être de chacun au sein du milieu professionnel.
Sur le site du Gouvernement du Canada, une liste des stratégies de promotion de la santé et sécurité psychologique est offerte pour l’employé, le gestionnaire ou superviseur, l’organisation et le gouvernement. À titre d’exemple, choisir d’adopter une attitude positive au travail, apporter un soutien aux collègues et dénoncer des comportements de harcèlement sont des actions qui peuvent contribuer à un milieu de travail propice au confort de tous. Sur cette même plateforme, des facteurs de risques tels qu’une charge de travail excessive et peu de possibilités de perfectionnement professionnel sont aussi présentés. Ces énoncés peuvent aider les travailleurs à mettre des mots sur les conditions de travail qui pourraient affecter leur bien-être au travail.
Pour rehausser notre propre bien-être au travail, il est aussi important de réfléchir à notre part de responsabilité face à notre bien-être au travail et aux facteurs qui dirigent notre bien-être. Les trois conceptions du bien-être décrites dans la littérature scientifique offrent des pistes intéressantes. Il est précisé dans l’article de Vincent Grosjean que le bien-être est une évaluation subjective des événements.
Les trois conceptions du bien-être
Le concept hédonique renvoie au sentiment de plaisir et aux émotions positives. Par exemple, nous pourrions juger qu’un travailleur qui rencontre plusieurs défis professionnels d’envergures est malheureux. Cependant, ce dernier peut les évaluer comme des éléments généralement positifs parce qu’il en retire un grand sentiment de fierté et d’accomplissement. Nous pouvons en conclure que notre manière de percevoir des situations a également un impact sur notre bonheur. Rappelons-nous qu’il est important d’avoir du plaisir dans le cadre de ses fonctions!
Quant au concept eudémonique, il s’agit du fait d’accomplir un travail dans lequel la personne y voit un sens et une valeur et a le sentiment de contribuer dans la société. À titre d’exemple, un individu peut ressentir un confort en sachant qu’il apporte du soutien à autrui dans son milieu de travail. Le fait d’identifier sa contribution à la société et de réfléchir sur le sens donné au travail peut bonifier le sentiment de bien-être. Avec des journées qui défilent rapidement, il peut être facile d’oublier quelques matins la raison pour laquelle nous avions choisi notre domaine professionnel et la contribution que nous apportons dans le cadre de notre poste. C’est pourquoi il est important de s’accorder un temps pour se reconnecter sur ce qui fait du sens et ce qui est important pour soi.
La troisième conception du bien-être est associée à l’authenticité. Selon cette définition, une des principales raisons pour laquelle nous vivons un état joyeux est le fait de pouvoir exprimer la personne que l’on est, telle que l’on est, véritablement, sans mettre un « masque ». Des chercheurs expliquent que le fait de cacher ce que l’on ressent réellement ou de jouer un rôle, un personnage qui ne nous ressemble pas, peut amener à vivre de la dissonance, et donc, de vivre un mal-être. Cela peut nous amener à réfléchir au fait que si nous nous exprimons de manière authentique, dans le cadre de nos fonctions, nous adhérons aussi à l’idée de congruence entre nos valeurs et ceux de l’entreprise. Il est donc pertinent de réfléchir à nos valeurs et d’être à la recherche d’un milieu de travail dans lequel nous pouvons exprimer ce qui est important pour soi.
En conclusion, pour promouvoir le bien-être, une panoplie d’actions peut être posée afin de promouvoir une meilleure santé psychologique et physique pour tous. À partir des définitions du bien-être, nous pouvons retenir qu’apporter une réflexion sur nos émotions, nos valeurs et nos perceptions peut contribuer à vivre une aisance subjective au travail. De plus, si nous travaillons en unisson avec notre équipe pour maintenir des environnements propices à une communication saine, nous contribuerons à une meilleure santé psychologique pour tous.