Travailler avec la génération Z

Vie au travail

Après les générations X et Y, place à la génération Z! Qui sont ces jeunes né·es à partir de 1997?

Nous pouvons les voir entrer sur le marché de l’emploi et apporter autant de nouveautés que de défis dans les entreprises. Alors, comment travailler avec cette génération et comment les maintenir en emploi?

D’abord, pourquoi Z? Comme… zéro limite, zéro compromis, ou zoomer?

Ce sont les zoomer, une génération dite sacrifiée et inquiète qui ont grandi durant les événements du 11 septembre 2001 et durant la crise de 2008, puis qui ont étudié durant le confinement de 2020 et qui connaîtront l’inflation.

Cette génération souffre des mêmes incertitudes que la génération des boomers de l’après-guerre. Ces jeunes recherchent la stabilité en cette période mondiale incertaine et ne chercheront pas à changer d’emploi aussi rapidement que ceux de la génération X. D’ailleurs, leurs attentes ne sont pas si impossibles à satisfaire, contrairement au mythe qui circule. Ces jeunes recherchent un sens à leur travail et une belle connexion avec leur équipe.

La génération Z représente plus de 20 % de la main-d’œuvre canadienne. Même si la pénurie de main-d’œuvre joue en leur faveur à leur début de carrière, les zoomer vivent autant de discrimination à l’embauche que les 50 ans et plus. L’âgisme reste encore un problème de société qui se retrouve dans le milieu professionnel.

C’est la première génération qui a grandi avec Internet. La plupart considère impossible de vivre sans téléphone intelligent. Les réseaux sociaux sont devenus des espaces d’expression sur lesquels cette génération peut partager ses émotions, ses sentiments, ses causes jusqu’à ses angoisses.

Pendant le confinement, les contenus sur les grands enjeux de société, les enjeux économiques et même climatiques se sont multipliés dans des formats vidéo, témoignages et commentaires. Les jeunes sont très informé·es et ont des choses à apporter, comme une nouvelle vision du monde plus collaborative. Une carrière n’est pas seulement un salaire, mais un moyen de s’exprimer et de nourrir son propre objectif.

La grande majorité est née avec un téléphone entre les mains. Les algorithmes des réseaux sociaux se sont construits et ont évolué en fonction de leurs besoins. Malgré leur faible expérience, la génération Z est très connectée et a développé un cerveau multitâche : téléphone, télévision, vidéo, audio, ordinateur allumé. Elle a aussi développé de l’hyper réceptivité et une hyper réactivité aux messages.

On constate une évolution dans la manière de communiquer. Le format vidéo, en ligne, des formations a encouragé les jeunes à filmer leurs messages, à apprendre partout et n’importe où sur leur téléphone. L’utilisation d’Internet leur permet de trouver facilement les réponses à leurs questions.  Notamment en vidéo, qui est actuellement le meilleur mode d’apprentissage des jeunes. Certain·es partagent leurs préférences de recevoir des instructions par vidéo comme YouTube, ou par audio. Et préfèrent aussi envoyer des messages en texto, vidéo, emojis ou vocal, que de communiquer en face à face.

Les employeurs pourraient croire que ces jeunes sont accros aux réseaux sociaux alors que ce support n’est plus seulement un lieu d’expression public et privé, c’est aussi un espace d’apprentissage rapide. Contrairement aux idées reçues, la nouvelle génération a besoin d’encadrement. Elle a envie d’apprendre et a besoin des compétences des baby-boomers, comme la gestion des appels et la rédaction de courriels. Les connaissances intergénérationnelles sont complémentaires et rassurantes d’un bord comme de l’autre.

Mais aujourd’hui, comment travailler avec cette génération? Comment les maintenir en emploi?

De nombreux défis apparaissent aux employeurs qui doivent faire évoluer leurs façons de recruter, d’encadrer et d’intégrer.

Quelles sont les attentes de la nouvelle génération? Voici quelques astuces pour soutenir l’intégration et le maintien en emploi des jeunes :

  • Favoriser la relation entre le superviseur et le jeune;
  • Mettre à disposition un mentor en plus du superviseur;
  • Développer leur sentiment d’appartenance (ex.: bonne ambiance au travail);
  • Encourager les activités avec les collègues en dehors du bureau;
  • Nommer les bons coups;
  • Donner du feedback régulièrement et instantanément;
  • Donner du sens au travail, axés sur les valeurs;
  • Des horaires flexibles.

Même ces jeunes appartiennent à la même génération, chaque personne est unique et a sa propre personnalité. Les gestionnaires doivent sans cesse s’adapter à chacun·e. Et que doit-on attendre de la génération suivante déjà appelée Alpha? On parle d’un futur monde où la frontière entre le réel et le virtuel est très fine : télétravail, messages vidéos, méta verse, lunettes virtuelles, etc. Ce seront de nouveaux défis. À chaque génération, les entreprises doivent s’adapter aux changements de société et ajuster ses manières de travailler pour recruter.